La Laiterie du Berger
“90% du lait consommé au Sénégal est importé sous forme de poudre, alors que 30% de la population vit traditionnellement de l’élevage et peut produire du lait. C’est ce constat qui a conduit à la création de la Laiterie du Berger.”
Bagoré Bathily
La Vision:
En 2005, Bagoré Bathily part du constat que près de 90% du lait consommé au Sénégal est importé sous forme de poudre alors que près de 4 millions de personnes, principalement des Peuls, vivent traditionnellement de l’élevage et pourraient produire du lait. Il a alors l’idée de créer une entreprise qui propose des produits à base de lait collecté localement et permette d’améliorer les conditions de vie des éleveurs.
L’usine de la Laiterie du Berger est prête en 2006, et la production démarre réellement en 2007. La Laiterie du Berger contribue à développer une filière laitière locale en se fournissant auprès d’éleveurs locaux et en leur facilitant l’accès à différents services (fourniture d’aliment de bétail, crédit…)..
Bien s’entourer pour se lancer
Dès ses débuts, la Laiterie du Berger mise sur des jeunes talents, et notamment ceux de Richard Toll. Ces jeunes apportent énormément à l’entreprise, à l’image de Badara Mbengue, qui nous a quitté trop tôt, et dont le site de production de Richard Toll porte son nom en son hommage.
L’aventure démarre dans un premier temps grâce au soutien financier de la famille de Bagoré Bathily et d’Investisseurs & Partenaires pour le Développement, une société d’investissement privée qui a pour mission de financer et accompagner les PME en Afrique. La Laiterie du Berger s’entoure ensuite en 2008 de danone.communities, un fonds d’investissement socialement responsable. La Laiterie du Berger bénéficie d’un appui en compétences du groupe Danone, qui débouche notamment sur la création de la marque « Dolima » (qui signifie « donne m’en plus » en wolof) en 2009. La Laiterie du Berger bénéficie ensuite de l’implication comme actionnaire de la Fondation Grameen Crédit Agricole et de PhiTrust Partenaires.
Un double projet, économique et social
La Laiterie du Berger emploie à présent plus de 100 employés sur ses sites de Richard-Toll et Dakar.
En 5 ans, de 2007 à 2012, les ventes sont multipliées par 5. Le yaourt Dolima et la crème fraîche sont distribués dans plus de 8 000 points de vente dans la capitale Dakar et les régions.
La collecte de lait, pilier de l’impact social de La Laiterie du Berger, a largement progressé et bénéficie à environ 800 familles d’éleveurs. Ces éleveurs trouvent un débouché quotidien pour leur lait et une source régulière de revenu monétaire leur permettant d’acheter nourriture et médicaments pour les animaux ou de faire face aux imprévus..
De nouveaux défis
La productivité des vaches au Sénégal (0,7 litre par jour) reste à développer : les équipes de la Laiterie du Berger assistent les éleveurs pour les soins aux bêtes et l’apport d’aliment pour bétail durant la période de « soudure », ce moment où l’herbe vient à manquer en attendant la saison des pluies et qui contraint les éleveurs à la transhumance.
Une reconnaissance croissante
Par son caractère à la fois entrepreneurial et innovant au plan de la recherche d’impact social durable, La Laiterie du Berger devient un « phare » pour l’entrepreneuriat en Afrique. Elle a d’ailleurs reçu en octobre 2012 le prix “ Africa Award for Entrepreneurship” .
La Laiterie Du Berger est la 1ère entreprise sénégalaise à avoir obtenu la certification B Corp décernée par l’organisation à but non lucratif B Lab.
La Laiterie Du Berger s’est construite en ayant en son cœur une double mission économique et sociale. Elle est la seule entreprise sénégalaise qui, en plus de proposer des produits laitiers de qualité fabriqués localement aux consommateurs sénégalais, s’est engagée dans une politique volontariste de développer la filière du lait local au Sénégal, d’améliorer les revenus des éleveurs auprès de qui nous collectons le lait.
#BTheChange #BLab #Dolima
Emmanuel Faber • Chairman & CEO Danone :
La marque Dolima est désormais labellisée B Corp, une première au Sénégal ! Dans ce pays, 90% du lait est importé sous forme de poudre alors que 30% de la population vit de l’élevage. C’est la mission que s’est donnée La Laiterie Du Berger depuis 2006 : permettre aux producteurs de lait sénégalais d’avoir un revenu régulier en achetant leur lait. La Laiterie du Berger contribue ainsi au développement d’une filière locale et offre chaque jour des produits laitiers locaux et naturels, sous la marque Dolima.
La Laiterie du Berger rejoint Grameen Danone Foods Limited et Nutrigo, autres entreprises de la famille Danone Communities dejà certifiées.
Bravo aux équipes pour l’obtention de cette certification ! Bagoré Bathily #InclusiveGrowth
Sénégal - Agroindustrie & Start-up
25 JUIN 2019 - PAR COMMODAFRICA
La Laiterie du Berger au Sénégal, seule bénéficiaire agro du Programme Elite de la BRVM
Sur les dix nouvelles petites et moyennes entreprises d'Afrique de l'Ouest qui ont été admises, lundi, au Programme Elite de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), une seule est dans le secteur agricole ou agro-industriel.
Il s'agit de l'entreprise sénégalaise La Laiterie du Berger (LdB) située à Richard Toll, à 450 km environ au Nord de Dakar (lire nos informations Le lait local, source du succès de La laiterie du berger au Sénégal et Le visage laitier de l'Afrique de l'Ouest en pleine mutation).
A travers ce Programme Elite, la BRVM veut renforcer les capacités des entreprises à fort potentiel de croissance de la sous-région en vue de leur offrir une nouvelle source de financement par le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à travers notamment, son troisième compartiment.
Rappelons que la Laiterie du Berger est un projet qui a germé dans l'esprit du vétérinaire formé en Belgique, le franco-sénégalais Bagoré-Xavier Bathily, dès 2005 suite au constat "que près de 90% du lait consommé au Sénégal est importé sous forme de poudre alors que près de 4 millions de personnes, principalement des Peuls, vivent traditionnellement de l’élevage et pourraient produire du lait", explique l'entreprise.
Dès le départ, l'entreprise reçoit le soutien d'Investisseurs & Partenaires (I&P) ainsi que du Crédit Agricole Franche-Comté, de la Fondation Grameen Crédit Agricole (11,5 % du capital de la Laiterie) et de PhiTrust Partenaires. L’usine de la Laiterie du Berger est prête en 2006, et la production démarre réellement en 2007. Fin 2008, le fonds Danone Communities investit € 840 000 et prend une participation de 25% à son capital, mettant à disposition une équipe multi compétences (formulation produit, marketing, production, commercialisation). La société se structure, rationalise son activité et diversifie sa production avec à la clef yaourts, lait, crème fraîche et thiakry, un mélange de lait et de mil. La marque Dolima est lancée et LdB cesse de ne miser que sur le haut de gamme.
Les autres PME retenues par la BRVM dans le Programme Elite sont BBS First sécurity (Burkina Faso), Banibah (Côte d’Ivoire), Gas et Oil (Côte d’Ivoire), Gebat (Côte d’Ivoire), Siag (Côte d’Ivoire), Gamma Informatique (Niger), Itech Solutions (Sénégal), Mineex (Sénégal) et Nuhmerit (Sénégal).
«L’ambition de la BRVM, d’ici 2020, est de porter à 50, le nombre d’entreprises de notre Union à bénéficier du Programme d’excellence Elite BRVM Lounge dans le but d’alimenter progressivement le troisième compartiment de la BRVM », a expliqué le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve. Le Programme Elite a démarré en mars 2018 et cette édition, hier, est la troisième.
Societe
Filière lait : La DER/FJ et la LDB se donnent la main pour une autosuffisance au Sénégal
Par: Cheikhou AÏDARA - Seneweb.com | 27 juillet, 2020 à 11:07:34 | Lu 494 Fois | 5 Commentaires
Filière lait : La DER/FJ et la LDB se donnent la main pour une autosuffisance au Sénégal
Dagana, envoyé spécial
La Délégation générale à l’Entrepreneuriat rapide des femmes et des Jeunes (DER/FJ), en partenariat avec la Laiterie du Berger (LDB), accompagne les éleveurs (bergers) du département de Dagana pour booster la filière lait. Ainsi, après avoir financé une première cohorte de 25 mini-fermes laitières en 2019, elle a sélection une deuxième cohorte de 25 cette année. Ce, pour «une meilleure» production laitière.
«Accroitre la production» à travers des mini-fermes laitières
Il s’agit ici, d’un partenariat dont l’objectif est d’accroitre la production laitière à travers des mini-fermes laitières. Il consiste à «accompagner des éleveurs femmes et jeunes et les sédentariser autour de 3 vaches et un taureau avec un financement de 2 millions 800 mille francs Cfa par mini-ferme.
Le Délégué général de la DER/FJ est persuadé qu’aujourd’hui «le Sénégal a la capacité de produire du lait pour atteindre l’autosuffisance en lait dans les 4 et 5 années à venir».
Chaque bénéficiaire est désormais chef d’entreprise
Selon Mamadou Ndiaye, responsable de la formation et de renforcement de capacités à la DER/FJ, grâce au volet assistance technique et renforcement de capacité de la DER, chaque bénéficiaire de ce financement est désormais chef d’entreprise car, ayant été inscrit au registre de commerce et immatriculé au Ninea en plus de la formation. C’est le cas de la dame Aïssata Ba, propriétaire d’une mini-ferme qui est devenue aujourd’hui une cheffe d’entreprise. Elle a été formalisée et elle a une entreprise individuelle à son nom.
Ici, la DER finance et accompagne (formalisation et renforcement de capacités). La Laiterie du berger, quant à elle, accompagne aussi, suit et rachète toute la production de lait de ces mini-fermes.
D’ailleurs, il précise que c’est dans sa mini ferme que la DER a «testé et réussi» le déploiement du processus de dématérialisation du RCCM.
A en croire Mamadou Ndiaye, c’est seulement en 24 heures qu’ils sont venus avec la logistique nécessaire, en partenariat avec l’administration des Greffes, Gaïndé 2000 et l’Ansd. Ils ont été formés techniquement avec un accompagnement sur l’éducation financière pour leur permettre d’endosser pleinement leur statut de chef d’entreprise et de pouvoir gérer une unité de production dans leur secteur.
«L’intensification, une nécessité»
Daouda Wade, expert sectoriel à la DER et ingénieur agronome et spécialiste des productions animales. Selon lui, c’est après avoir constaté qu’il y avait la transhumance et que les vaches, en période de soudure pratiquement, ne produisaient pas, et en période hivernale les productions pouvaient aller jusqu’à 4 litres. D’où la nécessité, pour lui, de passer à l’intensification. Ce, avec un modèle composé de quatre vaches, avec des productions moyennes par vache allant jusqu’à 10 litres. Ainsi, dira-t-il, la DER/FJ a décidé de financer chaque mini-ferme avec 3 vaches et un taureau améliorateur pour la génération de vaches qui vont venir.
De l’avis de Daouda Wade, le système d’intensification permet aux producteurs d’«améliorer la production laitière d’une part, et d’autre part, de satisfaire la demande» en lait.
Avoir des vaches qui apportent plus de lait sans déposséder les bergers de leur activité
Jadis appelé ferme pilote, l’objectif du centre de formation et d’incubation des éleveurs de Niary, selon Bagoré Bathily, Directeur général de la Laiterie du Berger, est d’avoir des vaches qui apportent plus de lait certes mais, sans que les éleveurs traditionnels soient dépossédés de leur activité d’élevage.
Ici, il y a un croisement de races locales de vache avec des races laitières étrangères. Lesquelles sont nourries avec de la paille de canne à sucre, de cendre, de paille de riz et quelques aliments qui viennent de Dakar. Et avec cela, le patron de la laiterie du Berger renseigne que les industriels comme lui, parviennent à avoir du lait produit au Sénégal et à un prix «accessible» mais aussi, qui est «bien rémunéré» pour les éleveurs.
Bagoré Bathily signale que l’appui de la DER s’est manifesté à lui depuis 3 ans et sous différente forme, à savoir : dans la réflexion et dans l’accompagnement.
Pour lui, l’intervention de la DER dans les projets de mini fermes, est un catalyseur car, jusqu’ici les banques ne financent pas encore l’élevage du fait que les éleveurs sont des transhumants et que leur modèle reste toujours inconnu.
La laiterie du Berger, à travers sa filiale ‘’Kosam’’, s’occupe de l’achat du lait et le développement de l’élevage au niveau de ces fermes.
De 500 000 mille jusqu’à 1 million de francs Cfa de gagne pain
Abou Idrissa Sow est un éleveur et opérateur économique qui s’active dans la collecte et la commercialisation de lait à Dagana. Selon lui, la mise en place de ces mini-fermes a permis aux éleveurs de la zone de rester sur place, d’élever, de produire du lait et le vendre, de gagner leur vie, d’amener leurs enfants à l’école, et d’accomplir leurs devoirs de citoyen.
A l’en croire, un éleveur peut gagner entre 500 000 mille jusqu’à 1 million de francs Cfa rien qu’avec le lait produit par ses vaches.
Le berger soutient que le financement de la DER est un plus pour les éleveurs.
Liens utiles:
https://lalaiterieduberger.wordpress.com/notre-entreprise/notre-histoire/
https://www.youtube.com/watch?v=OIgWeWS8BCw
https://www.dailymotion.com/video/x2cttuw
https://youtu.be/yWaUlbwzpEI