LES 5 SOURCES D'ENERGIES RENOUVELABLES

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LE SAVIEZ-VOUS ? QUELS SONT LES CINQ TYPES D’ÉNERGIES RENOUVELABLES ?

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À l’origine de toutes les énergies renouvelables que l’humanité exploite aujourd’hui, il n’y a que deux grandes sources : le Soleil et la Terre. Toutefois, les spécialistes aiment à classer ces énergies en cinq grands types qui présentent chacun leurs spécificités.

Le terme énergie renouvelable est employé pour désigner des énergies qui, à l’échelle humaine au moins, sont inépuisables et disponibles en grande quantité. Ainsi il existe cinq grands types d’énergies renouvelables : l’énergie solaire, l’énergie éolienne, l’énergie hydraulique, la biomasse et la géothermie. Leur caractéristique commune est de ne pas produire, en phase d’exploitation, d’émissions polluantes (ou peu), et ainsi d’aider à lutter contre l’effet de serre et le réchauffement climatique.

L’énergie solaire photovoltaïque ou thermique

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On appelle énergie solaire, l’énergie que l’on peut tirer du rayonnement du Soleil.

Il faut distinguer l’énergie solaire photovoltaïque de l’énergie solaire thermique. L’énergie solaire photovoltaïque correspond à l’électricité produite par des cellules dites photovoltaïques. Ces cellules reçoivent la lumière du Soleil et sont capables d’en transformer une partie en électricité. La modularité compte pour l’un de leurs avantages. En effet, des panneaux photovoltaïques peuvent être utilisés aussi bien à des fins domestiques qu’à la production d’énergie à grande échelle.

Dans un système à énergie solaire thermique ou thermodynamique, le rayonnement solaire est employé pour chauffer un fluide. De l’eau, par exemple, comme dans certains chauffe-eau domestiques. Lorsqu’un système de concentration — un jeu de miroirs — y est ajouté, le Soleil peut chauffer le fluide jusqu’à quelque 1.000 °C et la technologie devient exploitable, par exemple, pour la génération d’électricité.

L’inconvénient de l’énergie solaire est qu’il s’agit d’une énergie intermittente. Elle ne peut — aujourd’hui en tout cas — être exploitée que lorsque le Soleil brille.

L’air à l’origine de l’énergie éolienne

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Les ancêtres des éoliennes sont les moulins à vent. Les éoliennes produisent de l’énergie — de l’électricité par exemple, lorsqu’elles sont couplées à un générateur — à partir du déplacement des masses d’air. Elles exploitent l’énergie cinétique du vent.

Les éoliennes peuvent être installées sur la terre ferme. On parle alors d’éoliennes onshores. Ce sont techniquement les plus simples à imaginer. Même si les espaces qui peuvent leur être réservés pourraient rapidement venir à manquer. Et les plus efficaces pourraient être des éoliennes installées en mer que l’on qualifie d’éoliennes offshore.

Tout comme l’énergie solaire, l’énergie éolienne est une énergie intermittente. Les éoliennes ne produisent que lorsque le vent souffle. En revanche, contrairement aux panneaux solaires, il peut être difficile d’installer une éolienne dans son jardin. La technologie est plutôt réservée aux grandes installations.

L’énergie hydraulique grâce aux courants marins

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Le terme d’énergie hydraulique désigne l’énergie qui peut être obtenue par exploitation de l’eau.

Une catégorie d’énergies moins soumise aux conditions météorologiques, mais qui reste réservée à une production d’envergure. Dans les énergies hydrauliques, on trouve :

  • Les barrages qui libèrent de grandes quantités d’eau sur des turbines afin de produire de l’électricité.

  • L’énergie marémotrice qui joue sur l’énergie potentielle des marées, une énergie liée aux différences de niveaux d’eau et aux courants que celles-ci induisent.

  • L’énergie hydrolienne qui exploite les courants marins.

  • L’énergie houlomotrice qui compte sur l’énergie cinétique des vagues et de la houle.

  • L’énergie thermique qui peut être tirée — de manière prudente pour éviter notamment toute perturbation des flux naturels des mers — de la différence de température entre les eaux profondes et les eaux de surface.

  • L’énergie osmotique qui produit de l’électrique grâce à la différence de pression que génère la différence de salinité entre l’eau de mer et l’eau douce.

L’énergie biomasse issue des matières organiques

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La biomasse peut devenir une source de chaleur, d’électricité ou de carburant. Plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre pour en tirer son énergie : la combustion, la gazéification, la pyrolyse ou encore la méthanisation par exemple.

L’énergie biomasse peut être produite de manière locale. Mais il faut veiller, dans certains cas, à ce qu’elle n’entre pas en concurrence avec la chaîne alimentaire
L’énergie  comprend :

  • La source ancestrale qu’est le bois. Il peut produire de la chaleur, de l’électricité ou des biocarburants (hydrolyse de la cellulose en glucose puis fermentation en éthanol).

  • Les biocarburants, liquides ou gazeux, issus de la transformation de végétaux comme le colza ou la betterave (1ère génération), issus de matières cellulosiques (2e génération) ou issus de microorganismes comme des microalgues (3e génération).

Il est à noter que la biomasse ne peut être considérée comme une source d’énergie renouvelable que si sa régénération est supérieure à sa consommation.

Puiser l’énergie du sol, la géothermie

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La géothermie est une énergie renouvelable provenant de l’extraction de l’énergie contenue dans le sol. Cette chaleur résulte essentiellement de la désintégration radioactive des atomes fissiles contenus dans les roches. Elle peut être utilisée pour le chauffage, mais aussi pour la production d’électricité. Il s’agit de l’une des seules énergies ne dépendant pas des conditions atmosphériques.

En revanche, elle dépend de la profondeur à laquelle elle est puisée. La géothermie profonde — quelque 2.500 mètres pour 150 à 250 °C — permet de produire de l’électricité. La géothermie moyenne — dans les gisements d’eau notamment de 30 à 150 °C — alimente les réseaux de chaleur urbains. La géothermie à très basse énergie — entre 10 et 100 mètres de profondeur et inférieure à 30 °C — est celle exploitée par les pompes à chaleur.

Notons toutefois que pour que l’énergie géothermique demeure durable, le rythme auquel est puisée cette chaleur ne doit pas dépasser la vitesse à laquelle celle-ci voyage à l’intérieur de la Terre.

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AKON CITY : LES UTOPIES DÉSIRABLES

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LA CHRONIQUE HEBDO DE PAAP SEEN

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LES UTOPIES DÉSIRABLES

EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut des hommes et des femmes d’action. Pour fouler aux pieds les structures mentales et sociales, qui méprisent l’audace et la liberté - NOTES DE TERRAIN

Paap Seen  |   Publication 30/08/2020

Samedi 29 août 2020. Je n’ai pas fêté la tamxarit, en famille, l’année dernière. Je me rappelle, j’avais terminé le travail vers 18 heures. Puis, je m'étais rendu à Liberté 6, pour prendre un taxi et partir à Rufisque. J’avais patienté près de deux heures. Mais, les chauffeurs ne voulaient pas se rendre à Rufisque. Les deux ou trois qui consentaient à faire la course me demandaient un prix exorbitant. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j’ai rebroussé chemin. J’ai finalement passé la fête chez un ami. On m’a même offert un bol de cere, qui m’a servi de dîner pendant une semaine. L’essentiel était sauvé. Cette année, pour éviter toute mauvaise fortune, je suis parti plus tôt. J’étais déjà dans le taxi à 17 heures. 

Je me suis assis sur le siège passager avant. Le chauffeur de taxi ne trouvait plus son masque. Je lui en ai offert un. Il était, en apparence, très instruit et ouvert. Au regard des différents sujets de discussion soulevés, et de son niveau de raisonnement. Nous avons parlé, entre autres, de la cherté du péage et des nouveaux lampadaires, en installation sur l’autoroute et dans de nombreux quartiers de la capitale. Comment se fait-il, encore, que le marché d’éclairage public soit remporté par une entreprise française ? On a échangé sur la présence des compagnies françaises, au Sénégal. Sur le TER. Sur la souveraineté nationale. Sur la situation de l’Afrique. On a conclu que notre indépendance n'était pas encore acquise, totalement. Le trajet a été agréable. Il n’y avait aucun embouteillage sur la route.

À un moment, nous avons aperçu, sur l’autoroute, un panneau publicitaire. Qui montrait la ville futuriste que l’artiste, Akon, veut bâtir à Mbodiène. J’ai alors protesté, contre ce que j’ai appelé « une idée farfelue, peut-être même une nouvelle imposture. » Le chauffeur de taxi m’a alors exprimé son désaccord. Pour lui, il faut des initiatives comme celle-ci pour faire rêver les Africains. Je lui ai rétorqué qu’Akon était purement dans le business. Et puis, on ne va pas construire l’Afrique ou la sortir de sa situation actuelle, avec des rêveries. Le chauffeur était plus enthousiaste et manifestait son adhésion au projet. Selon lui, Akon est dans son droit. Même si c’est un rêve. 

Ce n’était pas la première fois que j’entendais un raisonnement pareil, sur le sujet. J’y ai réfléchi, dans la soirée, au repos. À vrai dire, mes réserves profondes sur ce projet sont maintenues. J’ai du mal à voir, dans ces initiatives grandiloquentes, un quelconque plan révolutionnaire. Capable de nous guérir des véritables maux qui nous accablent. L’impérialisme. L’obscurantisme. La défaillance des élites. La quasi-absence de culture savante. Et puis à qui seront destinées ces tours bizarres ? Quels rêves embrassent ce projet ? Où se trouve la mise en commun, l’égalité sociale ? Est-ce pour reproduire Las Vegas ou Manhattan, en Afrique ? Quelle part l’âme africaine occupe-t-elle dans ce chantier futuriste ? J’ai l’impression qu’Akon City n’est pas un espace d’alternatives réelles. Un lieu désirable, résolument africain. Que l’artiste, malgré toutes ses sorties, et ses incantations, concernant l'Afrique, ne saisit pas les gigantesques problèmes du continent. J’ai fait un tour sur le site internet d’Akon City. On peut y observer, très ouvertement, une impulsion néolibérale, ainsi qu’une promesse élitiste.

Toutes les idées utopiques ne se valent pas. Il y a celles qui cherchent à redonner le pouvoir aux hommes et aux femmes, par le geste démocratique, égalitaire et libertaire. Ces utopies-là veulent réinscrire l’Homme dans une société savante et humaniste. Il y en a d’autres qui promeuvent les valeurs du système dominant. Akon City sera un business, d’abord. Ce n’est pas un projet de révolution. Qui veut engager les femmes et les hommes, vers la vraie transformation mentale et sociale. Ce n’est pas, non plus, une alternative enracinée dans les communs. Qui, symboliquement, propose un véritable projet africain en rupture avec le système dominant. Aussi, cette initiative, à mon sens, pose la question de l’intentionnalité de la diaspora africaine. Que cherche-t-elle à faire ou à se prouver ? Pourquoi se pense-t-elle, souvent, prophète en Afrique ? Il y a, parfois, un esprit messianique chez des hommes et des femmes de la diaspora. Qui veulent se poser en sauveur du continent. Qui pensent qu'ils ont la mission de briser les chaînes. C’est dérangeant. Comme si les Africains, qui vivent et luttent chez eux, ne peuvent pas par leurs sueurs, leurs efforts et leurs sacrifices bâtir un continent vivable.

La parole de l'avenir

Des utopies, il en faut. C’est même urgent. Nous avons besoin d’être déroutés. Nous avons besoin de nouvelles combinaisons, de la pensée et de l’action. Et quoi d’autres encore ? Il faut des alternatives, et surtout beaucoup d’espoir. L’ancien monde pèse encore de tout son poids sur notre destin. Nos énormes potentialités sont carbonisées, par le statu quo. On pourrait même se risquer à dire que nos sociétés se figent, dans une sorte d’abandon tragique. Il faut des hommes et des femmes d’action. Pour fouler aux pieds les structures mentales et sociales, qui méprisent l’audace et la liberté. Les 2,5 milliards de personnes, qui vivront bientôt en Afrique, auront besoin, pour s’épanouir, d’un champ social et culturel favorable à l’innovation, à l’insouciance. À la créativité. Il n’y a aucun miracle : les sociétés instruites et créatives dominent le monde. Les peuples qui savent le mieux développer des idées du futur ont un avantage comparatif sur les autres. C’est ainsi, depuis toujours. Comment mettre l’intensité innovatrice dans les imaginaires ? En permettant le rêve, en libérant l’intelligence. En garantissant l’espoir.

Aujourd'hui, notre vérité est douloureuse. Nos esprits sont encastrés dans la misère. Les problèmes sociaux. Le retard économique et politique. Les pesanteurs sociales et les conservatismes. Cela joue beaucoup sur nos imaginaires. Et handicape notre compréhension réflexive. Nous avons besoin d’échappatoires. Ce qui suppose une exploration de nouvelles voies. Le bouillonnement technologique, à tous les niveaux. Des dynamiques créatives et utopiques. La grande leçon de l’Histoire est que le statu quo n’existe pas. Il n’y a pas d’avenir inévitable, que celui dont on a rêvé et que l’on a construit volontairement. Aussi, les trajectoires de l’histoire sont toujours provoquées par la fougue d’individus, parfois extravagants. Que donc, mille projets fleurissent ! Nous ferons le tri, plus tard. En fin de compte, nous pouvons, pour lui laisser le bénéfice du doute et de l'audace, situer la ville d’Akon dans la parole de l’avenir. En attendant d’y voir plus clair.

Retrouvez sur SenePlus, "Notes de terrain", la chronique de notre éditorialiste Paap Seen tous les dimanches.

psene@seneplus.com

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Mamadou Ibra Kane sur “Akon City” : “Gondwana ou Wakanda ?”

Par Ankou Sodjago - 04/09/2020

Entre le Gondwana et le Wakanda, il y a un choix à faire. Sans doute à assumer. Choisir entre les deux même si le Gondwana et le Wakanda ont un dénominateur commun : la fiction. Mais l’imaginaire a ça de particulier qu’il se rapproche souvent de la réalité. Tout est de savoir s’il s’agit juste de réaliser nos rêves ou plutôt de rêver nos réalités. Encore que les deux ne s’opposent pas. Pas forcément. La vie, en effet, est faite des deux. Le Gondwana est qualifié ironiquement de “République très, très démocratique” par l’humoriste nigérien Mamane, très connu des auditeurs d’une radio étrangère. Le Gondwana et les excès de son Président, plus dictateur que démocrate et qui impose ses lubies et hobbies à son peuple.

Le Wakanda, royaume fictif dans l’univers Marvel situé en Afrique, est rendu célèbre par le film à succès “Black Panther”. Hommage posthume à son acteur principal, Chadwick Boseman qui vient d’être terrassé par un cancer à seulement 43 ans. “Black Panther” et la belle musique de Baaba Maal. En passant.

Si nous évoquons le Wakanda, c’est parce que nous pensons à la future ville qui s’en inspire et qu’un autre célèbre musicien ambitionne d’implanter ou d’implémenter au Sénégal. Son nom : Akon City. Akon de son pseudonyme américain et d’artiste. Alioune Badara Thiam de son nom de baptême au Sénégal. “Akon City” ou “Wakanda City”, le chanteur sénégalo-américain de RnB assume la ressemblance. Le réalisme nous oblige à dire bienvenue à “La Porte de l’Afrique”, autre appellation de la ville futuriste qui sera érigée sur le site du village de Mbodiène en bordure de l’Atlantique.

Akon 47 ans, Boseman 43 ans, Black Panther (la Panthère Noire) ; Akon City, Wakanda City : toute ressemblance n’est que… pure réalité. Le Wakanda, ses immenses richesses naturelles et ses six millions d’habitants. Akon City et ses 6 milliards de dollars (3 324 milliards de francs CFA selon le cours actuel) représentant le financement du projet, sa crypto-monnaie Akoin, ses studios de cinéma, ses hôtels, ses hôpitaux, ses centres d’affaires et de loisir, son université… Akon City et ses futurs 300 mille habitants.

Qui cracherait sur une telle ville ? Osons le croire : personne. Ceux qui adorent Palm Jumeirah, l’île de rêve de Dubaï avec ses hôtels luxueux, ses restaurants haut de gamme, ses tours d’habitations qui donnent le tournis, ne bouderont pas le plaisir de visiter ou même de vivre à Akon City. Heureux qui comme les futurs Akonais !

Partons du postulat que la future ville intelligente – Smart City ne sera pas un mirage. Prions même pour qu’elle soit une réalité et mieux, plus belle que la maquette qui nous a été présentée. Toutefois des questions subsistent. Qui pourra habiter à Akon City ? Une ville pour riches ? Tant mieux si elle devrait attirer Les Bill Gates, Zuckerberg, Bieber, Rihanna, Kim Kardashian, Beckham, Ronaldo, Messi et tous les milliardaires de la planète, pressés de venir dépenser chez nous leurs colossales fortunes. Mais, la ville touristique qu’Akon City est appelée à être, sera-t-elle accessible à nous autres Sénégalais, notamment aux habitants de Mbodiene ? Le village d’agriculteurs du littoral ne sera-t-il pas chassé de ses terres pour laisser la place à des spéculateurs fonciers et de tous ordres ?

En apparence, le rappeur Akon a eu l’intelligence de discuter avec les villageois de la question foncière qui fâche. Le calme apparent des Mbodiénois, réputés comme tous les autres campagnards, très attachés à leurs terres héritées des ancêtres, est la preuve manifeste que le prince du Wakanda a dû bien négocier ses 500 à 800 hectares. Si cela se confirme, c’est un exemple d’une certaine “diplomatie industrielle” à promouvoir. Un bon arbitrage entre le “titre foncier agro-industriel” et le “titre foncier communautaire”.

Pourquoi Akon a pu obtenir l’assiette foncière que requiert son rêve là où d’autres, avec moins de surface, n’y sont pas parvenus ? Se nommant Alioune Badara Thiam, sa sénégalité quoique mâtinée dans son américanité, ne saurait souffrir d’aucun doute, encore moins contestée. Donc, la raison de son succès est à chercher ailleurs.

Akon City, une chimère ? Espérons que ce royaume du Wakanda aura plus de chance de se réaliser que “Akon Lightning Africa”, le premier grand projet du chanteur en compagnie de l’activiste politique sénégalais Thione Niang et de l’entrepreneur malien Samba Bathily. Une fouille dans les archives pour les mémoires oublieuses. Alors que son projet d’électrification de l’Afrique existe depuis 2015 – plus de 600 millions d’Africains étant sans électricité – Akon n’avait été reçu par le président Macky Sall qu’au bout de 4 années d’attente, le mercredi 3 avril 2019. Cette fois-ci il n’a pas attendu longtemps pour présenter, le mardi 1er septembre 2020, la maquette de sa ville futuriste au chef de l’État sénégalais.

Une année d’intervalle entre deux audiences au Palais pour vendre deux projets grandioses. Rêvons avec Akon ! Les pieds sur terre d’où sortira cette cité… Akonique. Sûrement pharaonique. Qui vivra verra.

L'ACADEMIE DURABLE INTERNATIONALE

 
 

 « Découpler – Décaler »

L‘Académie Durable Internationale a tenu sa première manifestation du 8 au 12 mai 2018 à Casablanca au Maroc : le 1er séminaire international des managers durables d’avenir à l’issue duquel 18 responsables RSE et Développement Durable venus du Maroc, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, de France et un étudiant marocain ont reçu un certificat de l’ADI, Centrale Supélec Exed Paris et de Centrale Casablanca.

Cette première édition a été animée par d’éminents spécialistes de la RSE et du Développement Durable qui ont permis à ces responsables en entreprises de prendre la mesure des enjeux stratégiques du développement durable, avec une mention spéciale pour les présentations sur le Découplage et sur les Objectifs pour le Développement Durable – ODD. Les participants ont enfin pu donner à ces concepts un sens et un contenu compréhensibles et transmissibles à leurs pairs en vue de partager ces connaissances indispensables à la conduite du changement.

Le Découplage : cette révélation qui permet de réaliser la prochaine révolution responsable : consolider la courbe ascendante du PIB tout en réduisant celle des effets négatifs sur l’environnement,

Les ODD : l’incarnation du « penser global, agir local », une opportunité extraordinaire pour tous les pays du monde de se mettre au diapason de la protection de la planète et d’y contribuer selon une lecture propre de leurs atouts et faiblesses.

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Découpler :

Produire plus et mieux, optimiser les ressources naturelles et le capital humain tout en préservant la planète des impacts de l’activité des hommes, faire face à l’augmentation de la population tout en améliorant sa qualité de vie, économiser l’énergie, réduire, recycler et valoriser les déchets, promouvoir l’économie circulaire : tels sont les défis que le découplage entend relever.

Décaler :

Les réponses globales à la problématique du développement durable ont été définies au niveau des Nations Unies, selon le modèle dominant de l’économie mondialisée, celui des pays de l’OCDE. Elles s’appuient sur les leviers des marchés financiers, sur les engagements des Etats, sur une responsabilisation élargie du secteur privé et principalement des multinationales, sur un cadre juridique et judiciaire de plus en plus contraignant et sur des réponses scientifiques et techniques aux équations posées.

De ce côté, le processus est engagé et irréversible, d’autant que le terme « développement durable » apparaît galvaudé pour ces économies riches mais marqués par des taux de croissance timides, une population vieillissante, une faible natalité. Ces économies seraient plutôt en « maintenance durable », soucieuses de faire perdurer leur prospérité par la spéculation boursière et la recherche et développement pour conserver un avantage technique et de productivité contesté par les pays émergents.

Pour les pays en développement en revanche, l’histoire reste à écrire car avec leur population jeune, leur natalité foisonnante, leur niveau d’éducation perfectible, leur déficit en infrastructures de base, la prédominance du secteur dit « informel » et des très petites entreprises et un environnement des affaires peu porteur, les mêmes recettes que les pays du nord ne sauront donner les mêmes résultats. Ces pays en développement se trouvent de fait « décalés » du modèle de référence, décalage qu’ils revendiquent collectivement et pour lequel ils s’engagent à inventer des réponses spécifiques et durables à ces problèmes globaux.

Découpler – décaler !

Au-delà de la référence à une célèbre danse ivoirienne dans laquelle les acteurs africains se reconnaîtront, cette formule pourrait être la signature, le slogan de la 1ère promotion de l’ADI, et symboliser la contribution intellectuelle des acteurs africains à la réflexion mondiale sur la RSE et le développement durable.

Découpler les courbes de la création de richesse et de production d’impacts négatifs tout en analysant les caractéristiques du décalage des pays en développement par rapport aux standards internationaux, en vue d’inventer des réponses adaptées aux caractéristiques de chaque pays, de partager les expériences pour trouver une réponse collective à ce problème commun : l’impact de l’Homme dans la dégradation de son environnement planétaire. Un acte suprême de responsabilité !

Cette contribution pourrait se fédérer au sein du réseau Kilimandjaro avec comme lignes directrices :

-La mobilisation des acteurs autour des ODD et des valeurs de la RSE : sensibilisation, formation,

-La collecte des outils de plaidoyer et le recensement des actions à promouvoir : plan d’actions,

-Le pilotage de stratégies de diffusion de la culture de la RSE et du DD auprès des parties prenantes : autorités publiques, secteur privé, société civile, milieux académiques, partenaires techniques et financiers,

-Le partage d’expériences et la promotion des réalisations des acteurs des pays en développement comme modèles alternatifs de résolution des problèmes liés au développement durable,

-La stimulation de la recherche & développement sur les plans technique, scientifique, politique, social et culturel afin de créer des modèles différenciés adaptés à chaque environnement et accessibles aux acteurs sur le terrain : dirigeants, experts, et citoyens,

-La promotion de modèles d’analyse et de business cases durables au sein de l’ADI et de son réseau de partenaires.

Découpler – Décaler : L’Histoire est en marche !

Amath BA – RSE Sénégal - Casablanca – Maroc – Mai 2018

 

Références:

RSE Sénégal: https://www.rsesenegal.com/

Académie Durable Internationale: academie-durable.org/

https://www.linkedin.com/groups/12118119

https://www.facebook.com/Academie-Durable-Internationale-920994541436654/

Agence Africaine de Développement Durable - AGADD: http://www.agadd.org/

http://www.agadd.org/2018/05/rencontre-avec-amath-ba-faire-se-lever-une-conscience-citoyenne-au-senegal.html

 

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ZERO DECHET SENEGAL

 
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Association Zéro Déchet Sénégal

Zéro Déchet Sénégal est une association de protection de l’environnement qui milite pour la réduction et une gestion plus durable des déchets. Au Sénégal, la production de déchets est estimée à 190 kg par an et par habitant (plus de 700 kg aux Etats-Unis). Ils sont majoritairement abandonnés ou brûlés, ce qui entraîne des pollutions considérables sur les sols, l’air et l’océan. Face à cette situation, Zéro Déchet Sénégal propose une démarche de réduction des déchets et du gaspillage, qui vise à réduire la production des déchets et à mieux valoriser ceux qui sont produits.

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Concrètement, l’association agit à 2 niveaux :

-        En tant que lanceur d’alerte, Zéro Déchet Sénégal fait connaître les enjeux et les problématiques liés à la gestion des déchets

-        Sur le terrain, Zéro Déchet Sénégal aide les collectivités, les entrepreneurs, les entreprises, les associations et les citoyens dans leurs projets de réduction des déchets et du gaspillage.

L’Association mène des activités variées (conférences, ateliers, stands d’information, forum en ligne, conseil, etc.) afin de répondre à ses objectifs.  

 

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La démarche zéro déchet, zéro gaspillage

Il est de plus en plus admis que les modes de production et de consommation à l’échelle globale ne sont pas durables. Dans un pays comme le Sénégal, la production des déchets augmente rapidement avec l’augmentation de la population urbaine, et le développement. Les structures de gestion des déchets ne sont pas à même de gérer ce flux de déchets toujours plus important. Par ailleurs, des déchets sont importés en masse des pays développés, qui produisent eux-mêmes toujours plus de déchets. Les pays en développement sont ceux qui paient le plus lourd tribut de la mauvaise gestion des déchets à l’échelle globale, et cette situation va s’empirer si l’on reste dans une trajectoire « business as usual ».

Il est temps aujourd’hui d’opérer un changement de paradigme, en allant bien plus loin que l’intégration du recyclage dans la gestion des déchets. On ne peut pas produire toujours plus de déchets sous prétexte qu’ils sont recyclables, mais on doit en produire moins et les gérer autrement. Aujourd’hui, à travers le monde, de nombreuses villes, collectivités, entreprises et citoyens sont déjà engagés dans cette démarche de réduction des déchets et du gaspillage (mouvement « zero waste ») et nous pouvons nous inspirer de ces exemples, tout en nous adaptant aux réalités locales et en promouvant un développement juste et inclusif pour les populations. 

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Optimiser et allonger l’usage

Au Sénégal, l’usage des biens est prolongé par la récupération, très développée, de la grande majorité des biens de consommation utilisés dans le pays, mais également des biens importés en provenance de pays développés. La réutilisation des emballages est également développée dans les foyers et par nombre de petits commerçants. Cette récupération n’est souvent pas vue de manière positive, pour son impact réduit sur l’environnement, mais plutôt comme une obligation pour des personnes qui n’ont pas les moyens de faire autrement. La tendance actuelle va cependant vers une diminution de la réutilisation, avec par exemple la distribution massive de produits neufs, à bas prix, et la multiplication des produits vendus en emballage individuel.

La démarche zéro déchet, zéro gaspillage vise à maximiser l’usage en promouvant la réutilisation, mais également le partage et la mutualisation des biens.

En ce qui concerne les emballages, les modes de distribution reposant sur le « jetable », qui sont en expansion rapide, sont écartés au profit de système basés sur la réutilisation (consigne, vente en vrac).

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Préserver la matière

Le compostage et/ou le recyclage permettent de valoriser la matière le plus efficacement possible. Cela signifie que l’on devrait séparer le plus en amont possible, c’est-à-dire au sein des foyers et des entreprises, les flux de déchets, et les traiter séparément. Actuellement, la séparation des déchets à la source est très peu développée au Sénégal. Il existe pourtant des infrastructures de recyclage et de compostage. C’est cette gestion séparée qui permet de réduire le recours à l’incinération et au stockage et de préserver au mieux les ressources naturelles utilisées dans les processus de fabrication.

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Adhérer

En tant que citoyen, vous pouvez agir pour le zéro déchet et soutenir le mouvement en adhérant à Zéro Déchet Sénégal. Devenir adhérent c'est donner les moyens d'agir pour faire avancer la démarche sur le terrain. 

Vous pouvez aussi devenir membre actif en participant à nos activités.

L’adhésion est à tarif libre. Contactez-nous directement pour adhérer, ou faites-le lors de nos prochains événements.

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Nous retrouver :
- En ligne : www.zerowastesenegal.org et notre page Facebook Zéro Déchet Sénégal
- Contact : info@zerowastesenegal.org